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Critique de Media-g
Critique de Club gay
Critique de Gay.com
Critique de E-llico.com
Critique de l'Association Cigales
Critique de Libération :

>>> L'annonce faite aux parents
"Faire accepter son homosexualité, ce n'est pas toujours gagné."


"Juste une question d'amour", téléfilm, France 2, 20h55. Il est troublant de se dire que quelques jeunes gens, ici ou là, vont peut-être prendre une décision importante suite à ce téléfilm de Christian Faure. "Juste une question d'amour" raconte avec simplicité le dilemme de Laurent, 23 ans, étudiant en agronomie, qui a organisé sa vie de façon à vivre son homosexualité tout en la cachant à ses parents. Pour quelques pédés et lesbiennes triomphants à juste titre sur un char à plumes lors de Gay Pride parisienne annuelle, combien, aujourd'hui encore, cachent la vérité à leurs proches pendant des années, par crainte de leur faire du mal, par crainte d'être rejetés et de les perdre ? Tous ne sont pas sortis du placard honteux, et ce modeste téléfilm bien fichu, d'une justesse et tendresse étonnantes, vient leur filer un coup de main en prenant joliment en charge quelques portraits de parents bouchés à en crever, dont il refuse pourtant de désespérer. 


Si l'amour de Laurent et de Cédric est convaincant (Cyrille Thouvenin et Stephan Guerin-Tillié à croquer), si une fille-à-pédé et une mère aimante (Eva Darlan) introduisent un féminin compréhensif et malicieux, c'est dans l'esquisse des parents de Laurent, dignes pharmaciens d'un bled, que le film prend des risques et ramasse le paquet. Montrer des personnages odieux et montrer qu'il n'en est rien. Filmer un père qui préférerait son fils mort que pédé, et filmer que ce n'est pas un salaud. Le film montre cette absurdité, se rendre malade pour ça, haïr et chasse pour ça, la vie trop courte pour être aussi bête, les enfants trop précieux, comment est-ce possible cette fureur, ce rejet, cette haine, cette souffrance interminable ? Le film accepte qu'il en soit ainsi. A Laurent, qui en veut à ses parents de leur connerie mais a peur de les affronter, le film propose d'inverser les propositions : dire qui on est, accepter qui "ils" sont (cons certes mais encore ?). "Juste une question d'amour" met en demeure les gays d'être intelligents et compréhensifs pour deux ("vous n'avez pas le choix", semble-t-il dire), et les parents, quels qu'ils soient, de s'interroger de temps en temps sur la sorte d'amour qu'ils portent à leurs enfants.

par Isabelle POTEL 
Libération daté du mercredi 26 janvier 2000

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Critique du Parisien:

>>> "Juste une question d'amour", une fiction gay, loin des clichés habituels

Une fois n'est pas coutume, les amoureux qui se bécotent sur le service public sont des garçons. « Juste une question d'amour », l'excellente fiction inédite diffusée ce soir à 20 h 55 sur France 2, raconte la passion de Cédric et Laurent.

Un homme et un homme, chabadabada, ce n'est pas ce qu'il y a de plus simple, ni à vivre ni à montrer au grand public. Pierre Pauquet, l'auteur du téléfilm, a pourtant choisi d'en faire « une histoire ordinaire ». Oubliés, donc, les clichés habituels, les bonnes grosses comédies façon « Pédale douce » et les tragédies torturées genre « les Nuits fauves ». Cédric et Laurent habitent une province quelconque, ont un travail banal (le premier est chercheur en agronomie, le second étudiant), des familles banales et des préoccupations itou.

En fait, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si Laurent ne craignait pas tant de dévoiler sa préférence à ses parents. « C'est encore très fréquent, assure Pierre Pauquet. J'ai beaucoup d'amis homosexuels qui s'assument à Paris et qui, lorsqu'ils rentrent au bercail, se transforment en fils modèles. Ce que je voulais absolument, c'était sortir des ghettos (le Marais, la Gay Pride) pour montrer la réalité qui est la mienne et celle de millions de gays en France. » Une réalité pas toujours sombre, d'ailleurs, puisqu'il s'agit aussi de rire, de complicité... et de sexe. Trois scènes, explicites sans être agressives, se chargent de rappeler aux téléspectateurs distraits que « Juste une question d'amour » ne parle pas de pêche à la mouche. « Je sais que cela va en choquer certains, regrette Pierre Pauquet, et ce n'était pas le but. Moi, quand je vois un film d'amour avec un homme et une femme, je suis ému, je ris, je pleure. Pourquoi l'inverse serait-il impossible ? »

Une programmation courageuse. Une chose est sûre, France 2 fait preuve d'une belle audace en programmant cette fiction dans la case familiale du mercredi. De même, on peut saluer les prestations de Cyrille Thouvenin et de Stephan Guerin-Tillié, tous deux formidables dans les rôles principaux. Des rôles refusés par plusieurs jeunes comédiens avant eux... Une question d'image ?

Le Parisien du 26/01/2000

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Article du Monde & de Media-g :

>>> Les tabous tombent. Téléfilms, séries, magazines : les chaînes ne craignent plus de mettre en scène des sujets et des personnages homosexuels. Et comme, en plus, ça marche…

Deux garçons qui s’embrassent. Deux garçons qui s’aiment, tout simplement. C’est sans fausse pudeur ni provocation, Juste une question d’amour... Diffusé le 26 janvier 2000, sur France 2, en première partie de soirée, ce film de télévision réalisé par Christian Faure obtint un notable succès d’audience, avec plus de 6,3 millions de téléspectateurs, soit 28,6 % de parts de marché, et d’estime.

David Lebois, de Media-G.net, observatoire du traitement de l’homosexualité dans les médias, dit qu’" à lui seul, ce téléfilm symbolise le vent nouveau qui souffle sur la télévision française ". Deux ans plus tard, fait exceptionnel pour une œuvre de télévision, le film sort en vidéo. Au-delà de l’histoire d’amour entre Laurent (Cyrille Thouvenin), 23 ans, étudiant à l’École d’ingénieurs agronomes de Lille, et Cédrie (Stephan Guerin Tillié), jeune chercheur à l’INRA chez qui il fait un stage, Juste une question d’amour... aborde avec une rare justesse de ton la question essentielle de l’acceptation de soi au regard des autres. Le problème n’est plus d’être homosexuel mais de se faire reconnaître comme tel, par sa mère, son père, l’oncle, le cousin, le voisin, le patron...

" Est-ce qu’on aime vraiment nos enfants autant qu’on le prétend ? " Cette phrase-clé du film souligne la réaction de rejet des parents de Laurent et, en contrepoint, celle, diamétralement opposée, de la mère de Cédric (Eva Darlan). Pour Martine Chicot, la productrice, " le destin exceptionnel de ce film, c’est qu’il a permis à certains jeunes de dire leur vérité et aux parents de comprendre. On ne pensait pas obtenir un tel résultat non seulement en termes d’audience mais aussi d’impact social". Située au départ à Paris, dans un milieu artistique, l’histoire a été transposée en région, à la demande de France 2, et se déroule dans un univers moins connoté, plus populaire. C’est sans doute grâce à ces atouts qu’elle a suscité un tel phénomène d’identification. Et qu’elle a définitivement rejeté dans le passé les clichés attachés à la représentation de l’homosexualité. En matière de fiction française, c’est Arte qui a ouvert la voie à un traitement moderne du sujet, en 1994, avec Le Chêne et le Roseau, d’André Téchiné, version télévisée de son long métrage Les Roseaux sauvages. Pour Pierre Chevalier, directeur de l’unité fiction d’Arte, " ce thème, dès le départ, ne nous a pas posé de problèmes. Peut-être parce que nos partenaires allemands avaient moins de préjugés que les Français, qu’ils soient téléspectateurs ou décideurs ". Pierre Chevalier produira ainsi Les Terres froides, de Sébastien Lifshitz, ainsi que Le Garçon d’orage, de Jérôme Foulon, et L’Homme que j’aime, de Stéphane Giusti, rediffusés récemment sur la chaîne culturelle.

Sur les autres chaînes hertziennes, l’homosexualité est le plus souvent abordée au travers de séries consensuelles dont " les personnages récurrents, très fédérateurs, permettent de faire passer un sujet considéré encore trop souvent comme délicat ", analyse Martine Chicot. Sur TEl, des personnages gays traversent " Une famille formidable ", " Joséphine, ange gardien" ou "Les Cœurs brûlés ". Oublions charitablement le fameux Gérard bodybuildé des "Filles d’à côté" et attendons la mini-série dont le tournage débute bientôt, adaptation d’une aventure du héros de BD créé par Hugo Pratt, Corto Maltese, La Ballade de la mer salée. Eric Cantona y jouera le rôle d’un pirate bisexuel...

Sur France 2, mission de service public oblige, c’est "Madame la proviseur" ou " L’Instit ", dans un excellent épisode de 1998 qui mettait en scène un enfant élevé, avec son frère, par son père divorcé et par le nouveau compagnon de celui-ci, qui sont chargés de faire tomber les tabous, le plus souvent en illustration d’un débat mené par Jean-Lue Delarue. Sur France 3, si le sujet a été évoqué dans " Docteur Sylvestre ", ou, à l’occasion des Faux-Fuyants, de Pierre Boutron, Perrine Fontaine, directrice de la fiction, reconnaît qu’il ne s’agit pas d’un " centre d’intérêt particulier pour notre public ".

Son homologue de M6, Thomas Anargyros, adopte un point de vue diamétralement opposé: " Pour les 15-34 ans, le cœur de cible de la chaîne, nous sommes obligés d’apporter un regard vraiment moderne. D’ailleurs, on fera sans doute une série dont l’un des personnages sera homo. " En attendant, trois téléfilms — Un amour de femme, Tout contre Léo et Tu verras, ça te passera (NB : rebaptisé A cause d'un garçon)—‘écrits et réalisés par de jeunes auteurs, seront diffusés sur M6 pendant le premier semestre. Laurence Bachman, responsable des fictions de France 2, annonce quant à elle deux téléfilms pour 2002 : La Chanson du maçon, de Nina Companeez, où Jean-Pierre Cassel, Jacques Seyrès et Michel Duchaussoy jouent trois homosexuels âgés, et Le hasard fait bien les choses, dans lequel Jean-Claude Brialy, gay lui aussi, se retrouve tuteur d’un jeune délinquant.

A côté de ces téléfilms, les séries ne sont pas en reste. Avec notamment celle de six fois cinquante-deux minutes, "Clara Scheller ", qui vit avec son meilleur ami, homo. Une histoire à la "Will & Grace "sitcom américaine qui fit les beaux samedis après-midi de TEl (plus de 40 % de parts de marché) jusqu’en décembre et qui est désormais disponible en DVD chez Wamer Vision.

Aux Etats-Unis, " les personnages homosexuels font maintenant partie des quotas de minorités qui doivent être pris en compte par la télé, comme les Blacks dons les années 1960 et 1970", écrit le mensuel gay Têtu. Les séries pour adolescents comme "Dawson ", " Beverly Hills ", " Melrose Place" ou "Buffy contre les vampires" y sacrifient également. Comme celles, plus branchées, façon "Spin City" ou "Six Feet Under ". Les Britanniques, eux, ont osé des séries spécifiquement gays, à l’instar de "Queer as Folk " ou " Metrosexuality ". Le samedi matin, sur France 2, dans les programmes pour adolescents, Orlando Weels incarne, dans "Et alors? ", un jeune homosexuel totalement intégré.

Et la parité ? Les personnages masculins se taillent la part belle et malgré la notoriété acquise par l’actrice Ellen De Generes révélant, en 1997, son homosexualité au même titre que l’héroïne qu’elle incarne dans la sitcom éponyme, les lesbiennes restent sous-représentées. Des téléfilms de qualité ont toutefois été consacrés à l’homosexualité féminine, comme les français Muriel fait le désespoir de ses parents, de Philippe Faucon (sur Arte), Charlotte dite Charlie, de Caroline Huppert, et Tous les papas ne font pas pipi debout de Dominique Baron (sur France 2), ou encore l’allemand Tu m’aimes ?, de Maris Pfeiffer (Arte).

Même TF1 ose. La Une s’est signalée par la diffusion, le 11 octobre 2001, d’un épisode de la série "Une femme d’honneur ", dans lequel l’adjudant-chef Isabelle Florent (Corinne Touzet) enquête sans préjugés sur l’assassinat d’une jeune lesbienne. La cause est entendue : dans la fiction comme sur les plateaux, l’homosexualité à la télévision semble enfin en avoir fini avec les stéréotypes de la "folle" ou de la " camionneuse ". Plus encore, comme l’expliquait déjà le sociologue Frédéric Martel dans "Le Monde Télévision" daté 18-19 juin 2000, "on est passé d’un sujet tabou à un sujet porteur ".

Dans son Etude du traitement de l’homosexualité à la télévision pendant l’année 2001, consultable sur le site www.media-g.net, David Lebois a recensé pas moins de 570 émissions consacrées à la question, dont il relève " la qualité et la diversité"! Mais si la tolérance a progressé, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Pierre Pauquet, le scénariste de Juste une question d’amour..., témoigne: "Après la diffusion du film, comme le réalisateur, les acteurs, les producteurs, j’ai reçu beaucoup de courrier, et notamment de jeunes de province, en pleine détresse parce qu’ils n ‘osaient pas dire leur homosexualité à leurs parents. Si le film, grâce à sa seconde carrière en vidéo, leur perm et d’être un peu plus libres, alors notre travail n’aura vraiment pas été inutile. "

par Olivier Mauraisin
Le Monde daté du samedi 12 janvier 2002

Lire l'article en ligne :

Éditorial de Télé 7 jours :

>>> Nos reporters en sont encore interloquées. Liliane, côte programmes, Marie-Claude, pour le magazine. Elles s'en revenaient, pleines de questions sans réponse, après la projection privée, à France 2, du téléfilm " Juste une question d'amour"

" C'est bien fait, lâchait Liliane, ça vaut bien deux 7 (le maximum est de trois), mais... Le problème, répliquait Marie-Claude. c'est l'horaire: un 20 h 50 ! et un mercredi... " En conférence de rédaction, le débat décolle : On ne peut pas déplorer la violence d'un Seven sur TF1 en prime time et fermer les yeux sur le côté choquant de ce téléfilm, à la même heure sur France 2... Le Paf à l'heure du Pacs fait le plein de fictions homosexuelles. Ce n'est d'ailleurs pas une première. En 1998 delà, France 2 avait programme un téléfilm belge au titre sucré : Tous les papas ne font pas pipi debout . Cette fois, les scènes sont plus piquantes. Coup de foudre, séduction, oil de braise et de velours, baisers fougueux, étreintes nerveuses et dialogues rebelles, genre : "Famille, je vous hais", justifient débat ou zapping et famille. "Télé 7 Jours ", dans son rôle, barde la soirée des avertissements : "érotique, choquant". France 2, dans le sien, précise : "déconseillé aux moins de 12 ans ".

Bien sûr Michèle Cotta approuve la programmation. Elle n'est ni Roselyne Bachelot ni Christine Boutin qui ont croisé le fer au Parlement sans se croiser. La DG de France 2 mise sur l'air du temps. Et vous? A vos lettres. A vos e-mails. Le débat, c'est avec Delarue. Et avec " Télé 7 Jours ".

Patrick MAHE
Directeur de la rédaction


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Critique de Media-g :

>>> Voici la critique du film

Téléfilm dramatique franco-belge de Christian Faure. (1999).
Avec Cyrille Thouvenin (Laurent), Stéphan Guérin-Tillié (Cédric), Caroline Veydt (Carole), Eva Darlan (Emma), Danièle Denie (Jeanne).

Étudiant à Lille, Laurent n'a pas le courage de révéler son homosexualité à son entourage. Ses parents sont persuadés qu'il est fiancé à Carole, une charmante jeune fille. Lors d'un stage, Laurent rencontre Cédric, un chercheur. Les deux hommes s'éprennent l'un de l'autre. Cédric n'hésite pas à présenter son petit ami à sa mère, qui l'accepte. Laurent, quant à lui, est incapable de dévoiler la vérité à ses parents. Cédric lui fait une scène, au terme de laquelle Laurent explique que Marc, son cousin aujourd'hui décédé, s'est vu rejeté par sa famille après avoir fait connaître son homosexualité à ses parents.

Ce téléfilm traite le quotidien d'un jeune gay de façon sobre, non militante, tout en évitant la caricature. Sa diffusion en Belgique la semaine dernière a été très appréciée. Enfin un téléfilm qui vaut le coup d'être vu !

Extrait du document "Homosexualité et télévision - L’année 2000"
par Media-g, disponible ici :

"Premier d’une longue et inédite série de soirées télé consacrées à l’homosexualité, le téléfilm « Juste une question d’amour », diffusé sur France 2 en janvier 2000, a obtenu un énorme succès d’estime et d’audience. La qualité de ce téléfilm illustrant la difficulté de l’acceptation de l’homosexualité dans l’entourage familial, la description sous un jour positif de l’homosexualité et le ton juste adopté ont suscité une émotion comparable au film culte « Beautiful Thing »... et surtout de nouvelles commandes sur le sujet de la part des chaînes ! A lui seul, ce téléfilm symbolise le vent nouveau qui souffle sur la télévision française."

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Critiques de Club gay :

>>> Un téléfilm qui traite du "douloureux" sujet du "Coming-Out". Beaucoup d'entre nous ont du le voir ! Il ne nous a pas laissés indifférents ! Et il nous plonge dans une réflexion profonde de notre devoir de vérité envers notre famille, et nos amis, aux gens que nous aimons. Une anthologie.

Les acteurs principaux : 2 garçons. Laurent qui poursuit des études dans un lycée agricole, voulant défier son père pharmacien en suivant un chemin différent ; une mère aimante, trop peut-être, qui pour elle, cela ne fait aucun doute, son fils lui donnera des petits enfants. Il faut dire que Laurent ne lui facilite pas la tâche, en venant régulièrement le week-end avec sa pseudo petite amie, avec qui il partage aussi le même appartement, tout est fait ainsi pour tromper ses parents. Donc pas de doute leur fils est hétérosexuel ! Ce n'est pas comme son "dépravé" de cousin qu'ils croient mort du sida, alors que c'est une hépatite qui l'a tué.

Laurent effectue dans le cadre de ses études un stage en botanique chez Cédric, bien sûr nos deux garçons sont beaux... C'est bien connu les homosexuels sont tous des canons... Au contraire de Laurent, Cédric n'a plus que sa mère avec qui il travaille, et elle connaît les préférences sexuelles de son fils. Même si la pilule a été dure à avaler, elle aime son garçon.

Rapidement nos deux éphèbes se plaisent et mieux encore ils sont amoureux. Malheureusement cet amour a du mal à s'épanouir, tout comme une rose sans soleil. Cédric veut aimer Laurent pleinement sans avoir à se cacher des autres, et voudrait que son amant fasse le grand saut. Ce dernier n'est certainement pas prêt, il aime trop ses parents, mais il se souvient surtout du rejet de son cousin par sa famille.

Le week-end de la vérité s'annoncera-t-il ? Car Laurent propose à Cédric de l'accompagner dans sa famille. Il est présenté comme son maître de stage, où l'assurance du jeune homme épate le couple de pharmacien, surtout la mère !

Cette relation qui tient plus du mensonge met Cédric de plus en plus mal à l'aise. Brutalement vient la séparation. Et à partir de ce moment tout se déroule très vite. La maman de Cédric, supportant mal la désunion des enfants, prend la décision de rencontrer les parents de l'ami de son fils. Le dialogue a été très court [ Votre fils et mon fils, nos enfants s'aiment ! ] La mère de Laurent sombre dans une tristesse ou l'on peut néanmoins ressentir des sentiments plus forts que la vérité. Le père fou de rage donne le ton au rejet, mais pas pour très longtemps.

L'Amour l'emportera, l'histoire se finira bien. Les deux garçons vont pouvoir s'aimer. C'est la vie, cette vie qui décide même si elle dérange, et n'oublions jamais que l'Amour est le Maître mot.

"Si les enfants devenaient ce qu'en attendent ceux qui leur ont donné la vie, il n'y aurait que des Dieux sur Terre."

Poincelot.

>>> Ce film n'est pas souffreteux, mais douloureusement réaliste, plusieurs d'entre nous se sont peut-être identifiés aux situations présentées, d'autres voudraient connaître la même aventure. Les acteurs sont sensibles et vrais. Leurs émotions, et leur amour vous inviterons peut-être à faire le premier pas vers une certaine délivrance.

Pour la moralité, la question est de savoir à partir de quel moment faut-il passer aux aveux ? Quant nous sommes amoureux ? Pour se libérer d'un poids ? Pour faire partager aux autres son bonheur ?

Même si nous avons notre propre vécu, l'analogie est la même pour tous. Car nous avons ressenti cette même peur qui nous assèche la gorge alors que nous faisons notre coming-out. Certains d'entre nous diront que le milieu social dans lequel nous grandissons favorise les discussions, vraiment ? Rien n'est gagné d'avance, mais nous avons tous le droit à la vérité.

Il faut se prendre en main et ne pas avoir peur, c'est peut-être facile à dire me direz-vous. Mais prenez soin de vous, ne laissez pas une autre personne faire l'aveu à votre place ! Certains le feront pour votre bien, mais d'autres parleront dans le seul et unique but de vous humilier et vous faire du mal. C'est bien trop facile de blesser quelqu'un en s'attaquant à sa famille.

Même si c'est difficile il ne faut pas laisser sa famille dans l'ignorance, vos parents savent peut-être ce que vous ne savez pas vous-mêmes ! Et n'oubliez pas vous n'avez fait de bien que ce qu'il vous reste à faire.

Avec beaucoup d'Amitié.

Rickensen.

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Critique de Gay.com :

>>> "Juste une question d'amour", l'événement de la semaine...

L'événement de la semaine, à la fois dans OOups / Gay.com et dans l'actualité gay française, c'est sans nul doute la diffusion mercredi dernier par France 2 du téléfilm « Juste une question d'amour » et les nombreuses réactions qu'il a suscité, aussi bien dans le débat, que par mail, qu'à France 2.

En 48 heures, ce sont plus de 100 messages qui ont été consacrés à ce film dans le débat. En trois ans, jamais un sujet n'avait provoqué une telle avalanche de messages en si peu de temps ! Et ce n'est pas tout, il y a également le coming-out de David, effectué jeudi soir suite à la diffusion du film, et raconté sur OOups / Gay.com , et toutes les réflexions et les questions que ce film a dû susciter chez beaucoup d'entre vous.

Mesurant à quel point « Juste une question d'amour » vous avait touché, nous avons décidé de vous faire un cadeau en vous offrant les interviews de Pierre Pauquet, qui a écrit le scénario et les dialogues, et de Stephan Guérin-Tillié, qui joue le rôle de Cédric, le chercheur. Ca n'a pas été évident de les dénicher en si peu de temps au bout de leurs portables, mais nous y sommes arrivés ! Et pour vous permettre de participer, c'est VOS questions, envoyées par mail, que je leur ai posé.

Nous aurions aimé vous offrir aussi les réponses de Cyrille Thouvenin, qui joue Laurent, mais il était en pleine répétition et n'avait pas le temps d'y répondre. Il nous a toutefois chargé de vous dire qu'il était très content qu'il y ait autant de réactions positives sur OOups / Gay.com

Pierre, Stephan, Cyrille, et Christian, le réalisateur, mais aussi l'équipe de production et France 2, tous avaient la volonté de faire un film différent, de s'éloigner de Paris et de tout ce qui pouvait inscrire les gays dans un ghetto, et d'avoir des personnages justes, et pas caricaturaux. Ce n'est pas si souvent, et ça explique certainement la réussite du film à sensibiliser son public. Ca explique aussi l'avalanche de courriers positifs qu'a reçu France 2. La chaîne n'a en effet quasiment pas reçu de réactions négatives.

Certains diront que ce film était trop soft, trop plein de bons sentiments. Mais c'était un film important, parce qu'il arrive encore trop souvent qu'un ado se suicide parce qu'il est homo et que ses parents et/ou ses copains le rejettent, ou parce qu'il n'a même pas eu la force d'en parler à quiconque, et qu'il se tue parce qu'il se croit seul dans son cas, malade, anormal... La mort d'un jeune (ou d'un moins jeune), provoquée par l'ignorance, la bêtise et l'intolérance, c'est une tragédie, et il faut remercier l'équipe du film et France 2 d'avoir contribué un peu à éviter ces tragédies.

« Juste une question d'amour » a réussi à la fois à sensibiliser au rejet dont sont encore trop souvent victimes les homos, et à montrer qu'on peut être heureux, et que le plus important, au delà de l'homosexualité ou de l'hétérosexualité, c'est l'amour. L'amour entre deux personnes, quel que soit leur sexe, mais aussi l'amour entre parents et enfants, qui doit permettre de dépasser les différences et les incompréhensions. Pour éviter d'avoir à se poser cette terrible question de la mère de Marc, dans le film : « Est-ce qu'on aime vraiment nos enfants autant qu'on le prétend ? ».

XIII


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Critique de E-llico :

>>> Plus qu'une simple histoire d'amour

Diffusé en janvier 2000 sur France 2, le téléfilm "Juste une question d'amour" abordait frontalement l'homosexualité et le coming-out. Cette histoire simple a suscité beaucoup d'enthousiasme chez les téléspectateurs, créant un micro-phénomène de société.

par Stéphane Ly-Cuong

Souvent frileuse lorsqu'il s'agit de montrer l'homosexualité d'une façon positive dans ses fictions, la télévision française a marqué un précédent en janvier 2000 avec la diffusion de "Juste une question d'amour", téléfilm réalisé par Christian Faure, avec Cyrille Thouvenin et Stéphan Guérin Tillié.

Auparavant, quelques téléfilms avaient évoqué l'homosexualité (comme par exemple "L'homme que j'aime" de Stéphane Giusti, diffusé sur Arte) mais sans atteindre le grand public d'une façon aussi directe. France 2 frappe donc un grand coup avec "Juste une question d'amour", programmé dans la case très familiale du prime time du mercredi soir.

Cette histoire d'amour et de coming out se déroulant dans la paisible atmosphère d'une petite ville de province a séduit de très nombreux spectateurs, touchés par la sincérité du propos et la "banalité" de l'histoire. Dans les semaines suivant la diffusion du téléfilm, France 2 - ainsi que l'équipe du film - reçoit de nombreux courriers de téléspectateurs émus.

Parmi les fans, il y a des jeunes gays bien sûr qui profitent parfois de la diffusion du téléfilm pour faire leur coming out auprès de leur entourage, mais aussi des parents touchés par la leçon de tolérance donnée par le personnage d'Eva Darlan.

Aujourd'hui, la sortie en DVD du téléfilm prolonge le phénomène et permet à ceux qui ne l'avaient pas enregistré lors de sa diffusion de le voir entre amis ou en famille. Car il y a visiblement un désir de partage et d'éducation qui va finalement bien plus loin qu'une simple question d'amour.

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Critique de l'Association Cigales :

>>> "Juste une question d'amour" diffusé par France 2 a été un réel succès avec près de 8 millions de téléspectateur français, la chaîne a touché essentiellement, une fois n'est pas coutume, les 15-30 ans.

C'est une belle fable, une histoire d'amour entre 2 garçons. Pour la première fois, un prime time présentait un téléfilm qui avait pour sujet l'homosexualité. L'histoire n'était pas traitée en voyeur, mais présentait des personnages simples qui n'avaient d'autres buts que de vivre...

Laurent, jeune étudiant, renie son homosexualité. Il va tomber amoureux de son maître de stage Cédric. Ce dernier va lui insuffler un nouveau souffle de vie. Mais l'histoire, c'est surtout et avant tout les parents. La mère de Cédric, d'abord, qui a accepté depuis longtemps que son fils soit Gay. Les parents de Laurent, ensuite... Marc, le cousin de Laurent est décédé 2 ans auparavant, d'une hépatite foudroyante. Il avait commis l'erreur d'avouer son homosexualité à ses parents qui l'ont très mal accepté. Ils pensent toujours qu'il est décédé du sida, ils ne l'ont jamais revu jusqu'à sa mort. Erreur de la part de Marc ? Non, il n'a juste pas eu le temps de leur laisser le temps...

Car c'est le temps, qu'il faut aux parents pour oublier leur colère, puis tolérer puis enfin accepter. Laurent, s'est très mal remis de l'expérience de son cousin, ses parents ont la même vision de l'homosexualité, c'est "marrant" de voir 2 mecs venir choisir des capotes dans leur pharmacie, c'est "marrant", mais chez les autres. Bien évident, la fin est un happy end. Laurent, va affronter le regard de ses parents et vivre heureux avec Cédric (vivront-il longtemps avec beaucoup d'enfant ?).

Pierre PAUQUET, 48 ans, scénariste, avait depuis longtemps dans ses cartons cette histoire. Les chaînes lui ont longtemps refusé, jusqu'au jour où on lui a dit oui... Le monde serait-il enfin prêt à tolérer une histoire de PDS ? J'adore ce film, parce qu'il est touchant mais surtout parce que tout le monde peut s'identifier aux personnages. Pour une fois, on ne nous montre pas de Gays du marais, mais des gens de province. Pierre parle de son histoire (le film est en partie autobiographique), mon histoire, de ton histoire, de notre histoire... Les mots qui sortent de la bouche des parents de Laurent sont ceux que j'ai entendus dans la bouche des miens il y a quelques temps. La force de ce film est de montré la vie, la VRAIE vie. C'est de montrer ce qui arrive à monsieur tout le monde.

Pour la première fois, ce téléfilm a suscité une réaction unanime chez les homos : "c'est génial". Merci Pierre, merci de nous avoir donné ce film, merci pour le souffle nouveau que tu donne à notre reconnaissance, merci d'avoir raconté nos vies, merci pour ta joie le lendemain de la diffusion, merci, merci, merci... Aujourd'hui, la vie à repris son cours avec son lot d'homophobie au quotidien. Mais aujourd'hui, j'ai envie de crier plus fort qu'hier : Oui, je suis PD comme un sac à dos, et alors ?

Laurent

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