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Cyrille Thouvenin : l'interview de "Je Paris".
© JE PARIS 2005

Nous vous proposons de retrouver ci-dessous une interview donnée par Cyrille à Philippe Escalier pour le magazine "Je Paris" ainsi qu'une photo réalisée lors de cette entrevue par Arnaud Maillard.

N'hésitez pas à aller visiter le blog de Philippe Escalier sur lequel cette interview est actuellement en ligne ! http://spaces.msn.com/members/artisthea/


interview donné à Philippe Escalier pour le magazine Je Paris.

Pour qui l'a vu à l'écran, il est impossible d'oublier ce jeune acteur né en 1976 dans l'Est de la France. Avant de tourner La Confusion des genres, il se révèle au grand public avec Juste une question d'amour . Son physique lui octroierait une place enviable dans la multitude des jeunes premiers si son charisme et son talent n'en faisaient l'un des plus atypiques et des plus remarquables comédiens de sa génération. Doté d'une formation théâtre majeure, Cyrille Thouvenin revient, mi-octobre, sur les planches. Avant de savourer cet événement, nous avons découvert un garçon naturel, chez qui modestie et pudeur sont indissociables.


- Début octobre, on pourra te voir au théâtre du Marais dans Vincent River. Comment cette pièce de Philip Ridley est-elle arrivée jusqu'à toi ?

- Un peu par hasard, parmi de nombreux autres projets, toujours autour du thème de l'homosexualité que visiblement j'attire ! L'ouvre se démarque par son éloquence, sa beauté, sa force, dépassant largement tout ce que l'on m'a proposé jusqu'à présent. D'ailleurs, en lisant Vincent River, j'ai été ému, ce qui n'arrive pas tous les jours. La pièce est ciselée, intelligente, écrite de façon admirable. L'auteur sait entretenir le suspens. Bien que le sujet soit tragique, il est traité sur un mode tellement habile qu'il en devient presque léger. Et puis, l'interprétation est magistrale. (rires) !


- La preuve du talent de Marianne Epin à qui tu donnes la réplique n'est plus à faire. C'est un peu un retour aux sources pour toi qui as fait le Cours Florent et surtout le Conservatoire National. Quels souvenirs en gardes-tu ?

- Pas vraiment un bon souvenir, le système scolaire ne me convient pas. Mon côté indépendant fait que j'ai eu envie de me démarquer de tout ce qui fonctionne comme un groupe. Je me coule difficilement dans le moule, du coup, j'ai plus tendance à irriter qu'à attirer ! C'est pour cela que j'ai été écarté des projets du théâtre subventionné par exemple, ce qui ne me gène pas outre mesure, puisqu'on parle là d'un théâtre qui se veut subversif mais qui reste très conventionnel en réalité.


- Que fais-tu quand tu ne joues pas ?

- J'ai du mal à supporter l'inactivité, donc je m'organise pour toujours avoir quelque chose à faire. Dans ce métier, on passe par de longs moments sans travail. J'ai écrit un court métrage que je vais réaliser en fin d'année. Sinon, je perfectionne mon jeu et vais m'inspirer d'autres techniques de travail, dans des stages par exemple. Je donne aussi des cours de théâtre et je bosse pour la radio.


- Pour toi, la rentrée sera riche, le cinéma est aussi au rendez-vous !

- Oui, en septembre, je tourne Un Supplément d'âme de Jean-Marie Charuau avec Bruno Todeschini. Presque au même moment sortira Edy avec François Berléand et Philippe Noiret réalisé par Stéphan Guérin-Tillié (il incarnait son amant dans « Juste une question d'amour », ndlr) où je joue un petit skinhead.


- Aujourd'hui, le travail artistique doit se doubler d'actions de promotion ? Comment le vis-tu ?

- Je n'y ai pas été confronté pour le moment.


- Jamais d'interview ?

- Non, pour moi c'est un peu une première. N'étant pas une vedette, je laisse la place aux autres d'autant que c'est un exercice où je ne me sens pas très à l'aise, cela doit se sentir non ? Je ne suis pas encore un homme de communication, mais ça va venir.Je vais prendre exemple sur Nicolas Sarkozy (rires) ! Jusqu'à présent, j'ai été adepte du proverbe indien « Tais-toi et tu passeras pour un sage » ! Pour ce qui nous occupe, c'est un peu différent, j'aime infiniment la pièce que je vais jouer et j'ai très envie de la défendre.


- Comment fait-on quand on est exigent et que l'on vit dans une période plutôt marquée par la facilité ?

- La question n'est pas facile. ! Je crois que ma vie personnelle m'a rendu très costaud. Je viens de loin, donc je dois être capable d'aller loin.


- Est-ce que tu souhaites aborder cette période ?

- C'est plutôt intime, cela concerne des problèmes d'enfance et d'adolescence qui sont un poids.Il ne m'est pas forcément facile d'en parler. Ce que je veux dire, pour répondre à la question précédente, c'est que j'ai foi dans le cinéma et dans la création qui nous réservent encore de bonnes surprises. Dans ce domaine, j'oublie ce qui est mauvais pour retenir ce qui est bon.

- Qu'est ce qui t'a marqué dans ce que tu as fait récemment ?

- En dehors de cette interview (rires) ? En fait, j'ai la faculté de faire un peu le vide une fois les événements passés. Si je regarde objectivement, je citerais une période de ma vie assez troublante, le tournage de « La Confusion des genres », c'était en 2000. Je l'ai fait dans la douleur (c'était le passage à l'âge adulte qui n'a rien eu de simple) et j'ai été surpris du résultat : la joie de voir le film, la nomination aux César !

- Juste une question d'amour , le fameux téléfilm de Christian Faure, a fait naître de nombreuses réactions. Comment les as-tu gérées ?

- J'étais très jeune, j'avais 22 ans. Ce succès est arrivé d'un coup, sans prévenir ! Même si ce n'est pas Les Choristes ou Amélie Poulain, ça reste assez vertigineux. Compte tenu de mon caractère, il n'était pas question que je me glorifie de quoi que ce soit. Au contraire, ma façon de répondre à l'élan d'amour que le film a suscité a été un repli pendant pas mal de temps. J'ai reçu des lettres de détresse ou alors carrément des déclarations. J'ai répondu à ceux qui me semblaient en avoir le plus besoin.non que je me sente l'âme d'un Saint-bernard ! Sinon, toutes les réactions ont toutes été positives. Je n'ai jamais eu d'insultes. J'ai juste reçu un jour un cd-rom en provenance d'une secte me demandant de rentrer dans le droit chemin et me disant que Jésus était là pour m'aider !

- Pour toi aujourd'hui le bonheur se définirait comment ?

- Le bonheur, c'est une notion d'émission de télé. !

- Dirais-tu alors qu'après avoir vécu des moments difficiles, tu es heureux ?

- Je suis bien ! Je n'ai plus peur.

- Peur de quoi ?

- De tout. Aujourd'hui je n'anticipe plus. L'idée de vivre me ravit et ne m'effraie plus. Je n'ai plus peur de ne pas avoir de beaux rôles, de grandir, d'avoir un jour 70 ans, de mourir...

- Si j'ai bien compris, tu ne parleras pas de ta vie privée !

- Même si je n'ai rien à cacher, je n'ai effectivement rien à en dire. En quoi cela concerne-t-il qui que ce soit ? Parler de soi, c'est rendre des comptes. Et puis j'adore l'ambigüité. Je déteste devoir tout expliquer, me mettre dans des cases sociales...ce que l'on vit est tellement complexe.

Propos recueillis par Philippe Escalier

© JE PARIS (Arnaud Maillard) 2005
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© cyrillethouvenin.netV2.0- juin 2004
 
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